La 1ère pierre de l’église est posée

23 juin 2023

Vendredi 16 juin 2023, c’est sous un soleil heureusement voilé que la première pierre de l’église Saint-Sauveur de Borderouge a été posée et bénie. Un événement rare en France qui a réuni quelque 130 personnes dans ce nouveau quartier toulousain : paroissiens de tous âges, donateurs, membres des services diocésains, mais aussi quelques prêtres et curés du diocèse et représentants des entreprises qui vont réaliser les travaux.


Pour l’occasion, plusieurs personnalités officielles avaient aussi fait le déplacement : Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse métropole, Maxime Boyer et Ghislaine Delmond, maires des quartiers Trois Cocus -Borderouge – Croix-Daurade – Paleficat – Grand Selve, et Amidonniers Compans Cafarelli, Jean-Paul Bouche, médiateur de la ville de Toulouse, Brigitte Micouleau, sénatrice de la Haute-Garonne et adjointe au maire de Toulouse en charge des séniors.

Monseigneur de Kerimel a accueilli les personnes présentes et souligné que cette nouvelle église serait d’abord construite sur le Christ : « La première pierre signifie le roc, le Christ sur lequel on construit une communauté » a-t-il précisé. Cette communauté devra être une « communauté vivante et accueillante, mais aussi un signe de la présence du Christ dans ce quartier. »


Jean-Pierre, paroissien de Borderouge a ensuite exprimé la joie ressentie par sa communauté qui voit se concrétiser ce projet d’église qui remonte à plusieurs années. Elle est née lors d’une « action de Carême » en 2015 qui consistait à célébrer la messe dominicale chaque dimanche à 18h dans une salle de l’école Sainte-Germaine. « 8 ans après ces premiers pas, notre communauté s’épanouit comme un arbre qui porte ses fruits ». Célébration des sacrements, partages d’évangile, éveil à la foi pour les enfants… La communauté a grandi et se veut aujourd’hui une « fraternité missionnaire issue des 5 continents ». « Chaque trimestre, des réunions ont lieu pour entretenir, tel le feu de joie d’un foyer familial, la vie et le développement de notre communauté dans laquelle toutes les aspirations et toutes les idées sont les bienvenues (…), sous le regard bienveillant et la confiance des curés et des prêtres qui se sont succédés. »


Puis, Benoît Chanson, représentant les cabinets d’architectes qui ont conçu ce projet, a remercié les entreprises chargées de réaliser les travaux de leur présence et rappelé le caractère « collectif  » de cette aventure. Il a ensuite exprimé dans quel esprit lui et son équipe avaient répondu au concours d’architectes lancé en 2021 : «  [pour nous], une église est avant tout un lieu de paix, de silence et de recueillement, où chacun puisse entrer, s’asseoir et prendre conscience, par l’architecture, de cette dimension du sacré.  » Autre défi pour les architectes : que cette église s’inscrive dans le quartier.

Enfin, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse a conclu les interventions en saluant « cette bonne nouvelle qu’est la construction d’une église  ».

Au cours de la cérémonie qui a suivi, après la lecture d’un passage d’Évangile (Luc 6, 47-49), Monseigneur a rappelé la signification première du mot église : la communauté : « Ce qui est premier ici, c’est la communauté. […] La maison de Dieu que nous construisons c’est d’abord la communauté des disciples du Christ. » Il a souligné également l’importance, aujourd’hui, dans notre monde dominé par l’exigence de rapidité et d’efficacité, de créer des « lieux de gratuité, des lieux pour se poser ». Une église, c’est un « lieu au service de la relation à Dieu, mais aussi [de la] relation fraternelle et avec toute personne, un lieu qui doit rayonner dans [son] quartier. » a-t-il ajouté.
Après une prière commune, le décret déclarant la construction de la nouvelle église a été prononcé. Le parchemin sur lequel il figurait a ensuite été roulé et introduit dans un tube en cuivre, accompagné d’une pièce de monnaie datant de 2023, puis inséré dans la pierre sur laquelle est gravé le verset de Matthieu : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples ! (28,19), une citation choisie par l’archevêque pour souligner le caractère missionnaire de la paroisse qu’il appelle de ses vœux.

Puis, chacun à leur tour, Monseigneur de Kerimel, le maire de Toulouse et le père Norbert Mwishabongo, curé des Minimes, accompagnés des enfants de la paroisse, ont recouvert les bords de la pierre de ciment pour la sceller.
Ce fut un moment joyeux et convivial qui s’est achevé par le partage d’un verre de l’amitié.

 Les travaux démarreront à la fin du mois d’août 2023 et devraient durer environ 15 mois. La première messe devrait être célébrée dans la nouvelle église Saint-Sauveur à Noël 2024.